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Accès Essises

Histoire d’Essises

ESSISES était appelée ASSELUM à l’époque gallo-romaine puis ESSECES pour devenir enfin ESSISES, petit village situé dans la vallée du DOLLOIR. Cet affluent de la Marne, appelé DOLLOGER en 1182, prend sa source à quelques pas de VIFFORT. Il faisait tourner trois moulins à grains dans notre commune.

Plusieurs personnages importants ont marqué son histoire.

En effet, sur le chemin du retour de son sacre à REIMS, en l’an 1429 CHARLES VII, ayant à ses côtés JEANNE D’ARC, traverse le village (Un chemin a conservé depuis le nom de « Chemin du roi »).

Ensuite FRANÇOIS 1er, CHARLES IX, puis à son tour HENRI IV, venaient très souvent chasser dans la forêt voisine, mais le fait le plus important qui a marqué son histoire est, sans aucun doute, le passage de l’Empereur NAPOLÉON 1er, accompagné de ses maréchaux, poursuivant l’ennemi lors de la Bataille de MONTMIRAIL, libérant le hameau des CAQUERETS où l’armée Russo-Prussienne avait pris position, dans sa retraite le 12 février 1814.

Les chroniques d’Essises

Dans les Archives Départementales, le registre d’ESSISES, daté de 1719, contient une note relative à la sécheresse; des chaleurs extraordinaires ont causé de fréquentes maladies, des flux de sang, des fièvres pourpreuses, petites véroles, et même, une grande mortalité atteignant également les volailles. Cette même année, l’avoine à été brûlée sur pied.

- En 1725, le printemps et l’automne furent très pluvieux, le vin fut mauvais, il n’y eu que trois pièces à l’arpent. A la fin de l’année, s’élevèrent de furieux vents qui amenèrent de grandes pluies, le DOLLOIR et les ruisseaux débordèrent pendant trois semaines.

- En 1728, il y eu peu de blé et d’avoine (qui valaient respectivement 25 et 12 sols), le vin était vert, les fruits mauvais, les vaches donnèrent peu de lait.

- En 1731, l’été fut très sec, les cent gerbes de foin montèrent à 56 livres, le blé ne dépassera pas 2 livres, mais l’avoine valut 20 à 22 sols.

- En 1732, un paragraphe mentionne la phrase suivante : « Vous ferez plaisir à Monseigneur, Monsieur, de dire à vos paroissiens de ne point porter d’armes à feu quand sa grandeur fera la visite de votre paroisse ».

- En 1736, bénédiction de la grosse cloche refondue au Château de CHÂTEAU-THIERRY par François CHANEZ. Elle datait comme les deux petites, de 1534. Elle avait été fêlée le 5 janvier par trois enfants qui la tiraient pour sonner l’Angélus.

- En 1740, année désastreuse, hiver rigoureux, été pluvieux, automne très froid, la MARNE déborde, de même que toutes les rivières de FRANCE et d’EUROPE.

- En 1741, on avait à peine de quoi semer.

- En 1788, on constate que le terroir de la paroisse est difficile à cultiver, il durcit et s’amollit avec une égale facilité; il faut quelquefois quatre ou cinq bêtes de trait par charrue. La taille est répartie dans une assemblée générale où tous les habitants peuvent se rendre.
La paroisse n’a jamais été bénéficiaire de fonds de charité dont elle aurait cependant besoin. De ce fait, elle ne peut dispenser d’argent aux plus démunis, mais elle dispose de lits à l’Hôtel-Dieu de CHÂTEAU-THIERRY.
Le dénombrement des habitants de la paroisse donne une population de 306 âmes.

Au recensement de 1990, ESSISES en compte 325, soit une densité de 44,5 habitants / Km² puis, au recensement de 1999 on dénombre 382 habitants (50,6 habitants / Km²) et enfin, au recensement de 2009, le nombre d’habitants s’élève à 429 (58,7 habitants / Km²).

- En 1789, une supplique à été demandée et adressée à l’administration pour qu’un pont soit construit sur le Ru du DOLLOIR, la paroisse offrait de prendre à sa charge 1/3 de la dépense.

- Il y a un peu plus d’un siècle, notre village possédait encore des vignes, les habitants étaient fiers de leur cru, un excellent blanc de champagne. Ces vignes étaient cultivées au clos des CAQUERETS, LA DUY, LA MARCAUDE. Dans les Archives Municipales, quelques noms de propriétaires récoltants en l’an 1790 ont été trouvés : André DEGRET, André MAHU, François LEFRANC. Malheureusement, en 1870, un insecte hémiptère, le phylloxera, détruira toutes les plantations. Il n’en fut plus jamais replanté.

ANCIENNE CARTE D'ESSISES ET SES ENVIRONS

Seigneurs et Notables

1549 Tristant de Radinghan Seigneur des Orgérieux et de Villeneron Montlevon
1557 Jacques de Silly Seigneur de Montmirail
Jean de Gomer Seigneur d’Artonges
1572 Nicolas de Creil Seigneur de Revillon
Jeanne de Nully femme du Seigneur des Tournelles Chezy
1687 Claude des Louviers Seigneur Vicomte de Savigny
1719 Philippe de Montigny écuyer Seigneur de la Ville Aux Bois
Nicolas Lesguise écuyer Seigneur d’Aigremont
1722 Louis de Chavigny écuyer Seigneur de Vieux Maisons
1658 Augustin Vitart Seigneur de St Gilles
1685 De Montferrand Marquis Seigneur de Rozoy
1695 Angélique Charlotte Vitart de Bellevalle
Nicolas Vitart Seigneur Vicomte de Rosoy de la contrie Seigneur de la Motte
1735 Françoise Geneviève Vitart dame de Rosoy Belle-Valle femme de Joachim de Nesles
Chevigny de Briquenay
1636 René de Vieils Maisons Chevalier
Antoine de Grimberg Vicomte de Nogentel
1667 Jean Berard Maire royal d’Essises
1711 Jean de Bouot de la Rondillière Seigneur des Tournelles
1717 Claude Genée Officier de Vénerie
1771 Messire Philippe Guillaume Jacquier de Viels Maisons